Nouvelle étape sur le chemin vers Brno, avec un 4e rendez-vous chez Gyné D. Un rendez-vous important qui nous fait entrer dans le dur, le vif du sujet... ça devrait me réjouir, mais ça me laisse plutôt de marbre, je suis trop fatiguée mentalement ces jours-ci pour apprécier... ce n'est pas grave, ça viendra plus tard.
Hier, nous avons donc fait le bilan des derniers exams en cours :
Bilan hémato. Ok pour moi. Mes antécédents de phlébite ne semblent qu'accidentels, pas de problème particulier mais je suis bonne quand même pour du Lovenox, mais seulement à partir du transfert (avec peut-être en plus de l'aspirine). En revanche, mpm, qui a eu droit à son analyse puisqu'il a fait lui aussi une phlébite, révèle un problème qui est à vérifier avec une pds dans trois mois (question à creuser) et bien sûr un spermato pour voir les résultats de l'embolisation des varicocèles.
Bilan thyroïde. Idem, ok, le traitement est adapté et à poursuivre jusqu'à la fin de la grossesse (comme si j'allais avoir une grossesse, voire un bébé... : un rien encore surréaliste). Tous ces résultats sont donc très bons et j'ai apprécié l'air enjoué de gyné D. Qui s'est quand même un peu échauffée quand mpm a eu l'audace de dire que 3 semaines d'attente pour des résultats, c'est long, bref, je passe sur l'incident. Pour une fois, c'est moi qui était raccord avec elle, mais il faut dire qu'elle a vu mes cahiers, mes classeurs, mes notes, mes questions. Je lui ai dit qu'on avait rencontré le médecin "marcel, a-t-elle dit, il est bien". Oui, il a l'air bien. Irou ne me dira pas le contraire ! Par ailleurs, je lui ai donné les dates de Reprofit, les médicaments et les exams préconisés. Elle connaît bien leurs protocoles, et pour les exams, tout est bon, si ce n'est l'écho que nous remplaçons, en mieux, par un cycle d'essai. Le plan du traitement, je pense que nous l'aurons entre mi et fin août, pas avant. Nous avons payé hier notre premier acompte à la clinique. Un pas de plus aussi, bien que pécunier...
Le cyle d'essai. Il aurait dû commencer à J1, et a donc démarré hier à J6, avec 2 patchs de Vivelledot et une injection de Lovenox. Je poursuis jusqu'à mardi prochain avec PDS + écho chez gyné D + hystéro l'après midi... On fait ensuite le point. Belle journée en perspective, mais faut savoir ce qu'on veut !
Humeur. Je pensais que cette nouvelle étape avec cycle d'essai me réjouirait, mais non. Pas vraiment. Il y a des questions, des doutes, des peurs qui rodent et j'ai tellement attendu, voulu y croire. S'approcher du but, c'est perdre un peu tous les espoirs, les rêves qui étaient jusqu'alors autorisés sans crainte. S'approcher du but, c'est bien sûr s'approcher d'une possible réussite, mais aussi d'un possible échec. C'est dingue, mais j'ai peur de l'échec comme de la réussite, peur de ne pas assurer. Peur de toute la période très médicalisée de la grossesse, des problèmes, peur de perdre un enfant avant qu'il ne soit né, peur de ne pas savoir quoi faire après. Ouai, ça me fiche la trouille tout ça et c'est normal. C'est juste une étape. Certainement saine qui plus est. Mais bon, il faut la vivre. C'est lourd malgré tout. Mon cousin a eu son bébé (à fiv1), un texto lu dans la voiture, j'aurais dû me réjouir, j'ai refoulé mes larmes, car mpm, ne comprend pas. Je n'ai pas encore réussi à répondre. D'ailleurs, d'après gyné D., mes suées la nuit, ce n'est pas la ménopause, mais plutôt le stress. Douleurs d'estomac idem... elle me conseille de faire de l'acupuncture mais moi, j'ai la trouille aussi des aiguilles... mais je vais y penser quand même, je dois tout mettre en oeuvre. Comme je l'ai fait avec l'ostéo la semaine dernière.
L'ostéo. Une nouvelle, une de plus, mais la bonne je pense. Je l'ai rencontrée la semaine dernière. J'y tenais car je suis persuadée que c'est une bonne chose pour moi, pour mon corps, pour notre futur enfant. Elle m'était chaudement recommandée par ma cousine, notamment pour tout son travail sur l'appareil génital. Et j'ai eu un vrai bon feeling avec cette jeune femme fine, calme et attentive. Je me suis sentie bien et je l'ai laissée me manipuler en douceur, à l'intérieur comme à l'extérieur. Elle m'a trouvée très nouée à l'estomac, avec le foie dur, et pense que le gros du travail est à faire sur cette zone, car côté gynéco, c'était plutôt pas mal selon elle. Elle fait aussi de l'acupuncture et me l'a proposé, mais n'a pas insisté face à mes réticences. Alors, si je le sens bien, je lui dirai ok. A voir, donc le 11 juillet. En attendant, je prends des compléments alimentaires pour remettre le foie en ordre de marche, je fais quelques exercices respiratoires, me masse le ventre, supprime jusqu'au prochain rendez-vous laitages et sucres (enfin presque).
L'autohypnose. Je peste de ne pas parvenir à faire plus de séances. Seulement lamentablement une fois par semaine. Et j'entends dans le cd, qu'il faudrait le faire tous les jours... La dernière fois, j'ai dû aller dans une zone bizarre, j'ai vu comme une grand lumière, un grand soleil rond et je me suis sentie dans... un vide sidéral ? un néant ? Je ne parviens pas à décrire où j'étais, à trouver le mot, mais ça m'a perturbée, il a fallu que je revienne à plus de conscience, ma respiration s'est accélérée.. . Je crois que j'ai dû aller très profond en moi et ça m'a effrayée car j'ai toujours du mal à lâcher prise et me laisser aller. Mais j'aime beaucoup la première partie du CD pour la détente ; la partie qui se consacre plus à la fiv est plus difficile à suivre. Là encore : persévérance !
Au programme. Lâcher prise mais ne rien lâcher, ne pas se morfondre, continuer la route, même la besace chargée, avancer, le cœur léger ou le cœur lourd, mais avancer, croire, même dans les moments de doute, et se tenir au concret, au présent, au jour d'hui : faire les exercices recommandés par l'ostéo, apprendre à m'injecter le lovenox (mpm sera absent ce we, je vais quand même pas aller voir l'infirmier à 10 h du soir), continuer la gym (même si ma piscine favorite ferme à la fin du mois). Essayer de se détendre... Même si cette partie "détente" est la plus difficile, d'autant que professionnellement, c'est aussi un peu la galère. Un avenir incertain quand on projette de donner la vie, ça n'est pas non plus très confortable. Mais nous avons des ressources, de l'énergie et si l'on s'aide un peu, la vie, elle, nous aidera j'en suis sûre. Croire toujours... Et
Toujours puiser au fond de soi des ressources, car il y en a...