Si nous vivons chaque jour un peu plus en mode PMA, si les choses avancent sérieusement, j'ai bien du mal ces jours-ci à venir raconter les rendez-vous programmés, les opérations, les prochaines étapes. J'ai simplement l'impression que ça n'apporte pas grand chose et que ça n'intéresse pas grand monde. Même si je sais certaines lectrices fidèles aux rendez-vous de ce blog, je me dis que les plus proches d'entre vous savez déjà tout par mail ou par téléphone. Enfin, c'est l'idée que j'ai en tête et je ne vais même pas voir du côté des statistiques ce qu'il en est réellement. Du coup, je ne sais que trop raconter en ce moment. Si je suis factuelle, je trouve ça barbant, si je vous raconte mes états d'âme, je trouve ça gênant. J'ai commencé ce blog pour me soulager, pour moi-même. Et voilà que lorsque j'ouvre une nouvelle page, je pense à vous, pmettes, copines de galère. Je trouve bien souvent que je n'aurai que des choses répétitives à raconter.
Pourtant en pma, les mois défilent, s'étirent en longueur, se ressemblent, sans vraiment se ressembler. Une seule dure réalité : point d'enfant à l'horizon et l'incertitude toujours... Nous n'aurons jamais été si proches d'une nouvelle tentative. Comme je le disais, oui, nous avançons, à petits pas. Sûrement ? Rien n'est moins sûr. Lentement en tout cas. Mais bon, j'en souris aujourd'hui car nous avons des perspectives...
Suite du programme donc (pour faire dans le factuel) : mardi 14, mpm va se faire opérer, on lui enlève des varices - imaginez où -, ce qui pourrait d'ici quelques mois redonner vigueur et meilleure forme (dans les deux sens du terme) à nos chers spermato. Jeudi 16, dans la même clinique, c'est mon tour. On m'enlève une nouvelle fois un polype. (Penser à demander au docteur : le pourquoi du comment de ces polypes à répétition...) Je serai arrêtée une semaine, mais ne prendrai, je pense, que le vendredi, car j'ai quand même un gros boulot à finir et comme la première fois, je n'avais pas du tout été arrêtée, il n'y a pas de raison que je me traîne à ne rien faire si je vais bien. Nous verrons.
Suivront en mai : écho de la thyroïde : à ce propos, j'ai l'impression que les médicaments que je prends m'ont enlevé ces drôles de tensions et suées que j'avais le soir et la nuit. Puis rendez-vous hémato quelques jours plus tard et nous nous arrêterons là pour mai. Mpm sera privé de gym pour un mois, ce qui le fait râler, mais comme c'est pour la bonne cause... Début juin, une petite PDS pour le contrôle de la thyroïde (effets du traitement) et nous attendrons patiemment fin juin pour le prochain RV avec Gyné D.
Mais en chemin, et j'en viens au meilleur, il y aura l'aventure Reprofit . Elle a déjà commencé avec l'envoi de notre dossier et se poursuit avec... des dates !!!... Nous avons donc reçu une proposition. Ça se précise. Là, je dois faire une petite parenthèse, il me faut raconter, revivre, cette joie intense que j'ai ressentie lorsque j'ai reçu le mail d'Anna. J'irradiais littéralement de bonheur, vous savez, ce truc indescriptible qui vous gonfle le coeur. Je pense que l'annonce d'une grossesse ne m'aurait pas fait autant d'effet (quoi que si, j'ai ressenti la même joie un certain septembre 2010). Ce n'est pas grand chose en soi, mais pour moi, ce fut comme la concrétisation d'une attente déjà longue de presque six mois. Alors certes, nous ne partons que dans cinq mois, mais nous avons des dates, et nous pouvons tout construire autour :
Partir sereinement en vacances et prendre du bon temps pour rentrer prêts et en forme
Préparer notre voyage en République Tchèque (Irou, je crois que je vais te solliciter ;-)
Annoncer à nos collègues que nous allons fêter nos 5 ans de mariage en prenant une petite semaine à Prague (c'est quasi les dates)
Caler avec Gyné D les traitements.
En attendant, je prie tous mes bons dieux de la terre pour qu'on en reste là, que ça se goupille vraiment comme ça, que les prochains exams n'annoncent pas d'autres exams et retards... Alors si Dieu le veut, le 26 septembre, pour nous et notre chère donneuse (merci à elle), ce sera prélèvement/ponction et le 1er octobre : transfert à J5 (des blasto donc). Et lorsqu'on se met à rêver, on s'imagine avec un + mi-octobre, puis un été 2014 à TROIS... Certains tristes disent que ça ne sert à rien de rêver.
Moi, je pense que le rêve, c'est le début de la réalité.