dans le jardin de belle-maman ce w.e, un air de printemps...
8 H le départ pour RV gyné belle
Notre quartier n'est plus qu'un nuage de fumée. Il y a le feu quelque part, on ne le voit pas de la fenêtre mais les sirènes retentissent sans arrêt, j'avais ouvert pour aérer et du coup j'ai l'impression de nous intoxiquer, tout l'appart pue...
Un stress car déjà, il y a eu un incendie dans mon immeuble
et un autre stress plus égoïste : Nous devons partir dans 10 mn pour le centre pma, pour le rv avec Gyné belle, qui ne nous prend plus si nous sommes en retard. Ce rendez-vous je l'attends depuis longtemps... pourvu que notre voiture qui est garée dans la zone sensible ne soit pas bloquée... suite dans la journée...
18 h : ouf à la maison
Il faut que j'évacue cette matinée qui m'a laissé un goût amer. L'immeuble sent encore l'incendie qui a lieu pourtant à trois pâtés de maison, mais nous avons pu voir gyné belle. J'ai posé mes questions, j'ai eu des réponses, j'ai eu les boules, je suis sortie un peu dégoûtée : ces rendez-vous me renvoient toujours à ma triste réalité...
Compte-rendu FIV3
Etonnamment, même s'il n'y a pas eu de grossesse, cette fiv, paraît-il, a mieux marché que fiv2 (qui elle avait pourtant donné une grossesse). Car mes embryons sont mieux (il me l'avait dit au moment du transfert : mais dans ces moments-là, on croit toujours que c'est pour nous motiver). Petit mari a relevé qu'elle parlait de la note C+ et a demandé quelle note on avait avant : D (et ": D" ne signifie émoticon hilare).
Mais ni lui ni moi n'avons pensé osé demander
jusqu'à quelle lettre ils allaient dans l'alphabet... On ne se fait guère d'illusion... Il s'agit de qualité d'embryons et ça n'est pas très glorieux (mais comment j'ai fait pour être enceinte ??
C'était l'unique miracle de ma vie et je l'ai perdu ?? Merde, j'en ai les larmes aux yeux...)
Le TEC à venir (ça s'appelle "tec substitué" en vrai)
Planning
je commence en théorie quand je veux, mais pas maintenant parce que le centre ferme 15 jours en avril.
Donc nous envisageons sur le prochain cycle d'avril (le cycle de mars n'ayant pas commencé, j'attends encore mon j1 pour pouvoir faire un semblant de planning).
Traitement
• A J1, je débute provamès + aspégic + pique pique d'anticoagulants,
• à j1, 2 ou 3, j'appelle le centre qui me fixe un RV à J10 environ pour mesurer la paroi utérine.
• Selon les résultats, je prends de l'Estima Gé et du Ciflox pendant 5 jours
• Le transfert, si tout est ok, se fait 3 à 5 jours après le début de l'estima Gé (il font les tec le mardi)
• Et bien sûr on ne sait s'ils survivent à la décongélation qu'en arrivant pour le transfert (gloups)
Nous parlons donc de ce risque : elle ne nie pas qu'il est bien réel mais elle me précise qu'ils sont très sévères sur la congélation, ils ne congèlent pas à tout va, c'est trop lourd pour eux et les patientes : ils congèlent seulement si vraiment ils sont bons pour ça. Néanmoins leur pourcentage de perte à la décongélation est de 30 % quand même (je rappelle que j'ai C+ et pas un A sur ma copie...)
Mais voilà, elle dit aussi que c'est complètement incontrôlable, elle a une patiente qui a perdu ses congelés à chaque fois et une autre pour qui c'était bon dès la première fois...
(j'aimerais bien être citée en exemple du genre :
"j'ai une patiente de 42 ans, son tec a marché du premier coup, elle a accouché normalement et pourtant ses embryons étaient C+, vous voyez, il faut y croire) : mais je digresse...
Retour à ma triste réalité : mes chances tournent
autour de 10 à 20 %, je sais vous allez me dire au diable les statistiques... mais c'est quand même pas très encourageant.
Suite des réjouissances, si je suis pas dans les bons pourcentages :
FIV 4 : l'éventualité
compte tenu de ma grossesse à fiv2 et de ma façon très bonne de réagir aux traitements : ce qu'elle n'imaginait pas quand elle m'a pris en pma, puisqu'elle ne pensait pas que nous irions jusque-là, elle dit qu'on peut tenter la fiv 4. Ce sera pas avant septembre...
FIV 5 ?
Là ça coince : pour elle et pour moi...
Elle n'est pas d'accord pour ça. A ce stade, compte tenu de mon âge et de tout, il vaut mieux passer par le don d'ovocyte (ce ne serait plus un bout de moi...) et pas en France (trop d'attente, pas efficace, trop compliqué, etc.) mais plutôt en Espagne.
là, accrochez-vous le taux de réussite peut passer à 70 % !!! Mais bon, c'est une autre démarche, parce que ce ne serait pas un bout de moi...
Je ne passerais plus par l'hôpital (notez le conditionnel), mais je pourrais passer par elle (gyné belle est aussi dans le privé), tout se ferait en France avec elle, jusqu'à la ponction et transfert en Espagne : coût 5.000 euros environ, la sécu rembourse 50% dans le cadre d'une prise en charge 100% (si j'ai bien tout compris) et bien sûr dans la limite des 43 ans (que j'aurai dans moins d'un an maintenant)...
J'ai les infos, nous avons les infos, vous avez les infos...
On en est là. Il va me falloir un peu digérer le coup de fiv5, ne pas trop y pernser, car d'abord je n'en suis pas là et ne suis pas sûre du tout d'aller jusque-là...
L'idée qu'il serait de lui et pas de moi, c'est un coup au cœur, alors inutile d'en ajouter à mes couches déjà lourdes en ce moment.
Médecin acupuncteur hier :
Il m'a trouvé peu en forme, un peu à deux doigts de faire une nouvelle dépression. m'a proposé trois choses :
- reprendre un léger traitement d'un mois de prozac et xanax, le temps de passer le cap difficile
- me traiter à l'acupuncture et l'homéo (compte tenu de mon état, ça risque d'être insuffisant)
- mixer les deux : on retient ensemble cette option mais je suis mitigée et lui parle de pma.
j'en parle donc à gyné belle ce matin : elle n'est pas pour, mais elle pense que si ça peut m'aider et être pris de manière décroissante pour ne pas engendrer de dépendance et m'arrêter au moment du tec, pourquoi pas.
moi, j'ai pas tellement envie de ça, mais je sais aussi que je suis fragile en ce moment et qu'il me faudrait c'est vrai des vacances, que ça pourrait m'aider, mais je ne peux pas en prendre encore et ce ne serait peut-être pas suffisant d'ailleurs...
je vais donc appeler le médecin demain pour faire le point avec lui, voir si je ne peux pas en prendre ponctuellement, quand je stresse trop (ma psy m'avait dit que je pouvais faire ça) et puis, continuer l'acu : je le revois dans 15 jours. J'ai fait ma séance hier et j'étais complètement flippée, mais j'ai envie de continuer, je me dis que c'est bien si ça peut m'aider, j'ai envie de persévérer et puis retourner faire de la gym, essayer de me prendre en charge et ne pas aller à la facilité médoc,
en même temps, je ne veux absolument pas refaire une dépression...
Les commentaires de mon homme dans la voiture...
Et entre parenthèses : ce que je pense et ne dis pas
• "bon, c'est des bonnes nouvelles tout ça ! (ah oui, lesquelles ?)
• "on a C+ c'est mieux que D et ils congèlent que des très bons" ... (génial...)
• "finalement ce serait mieux un don d'ovocyte plutôt que d'adopter"... (ha bon, il pense à l'adoption ? depuis quand ?)
• "bon c'est vrai, c'est plus toi (je te le fais pas dire), et si on se retrouve avec une petite grosse à boutons" (bravo, très fort !! et pourquoi pas un petit gros !!! c'est censé être drôle ? Bien sûr, tout va bien mon chéri : c'est pas tes zozo qu'on exclut !...)
• " tu vas faire du sport, tu vas te remettre en forme, tu te sentiras mieux, tu vois, elle l'a dit aussi" (cet optimisme et cette obsession de la gym, j'aime mais parfois... )
J'arrive au bout de cet article, trop long, mais tout est dit pour aujourd'hui, j'ai un peu le cafard ce soir, je me sens en lutte permanente, je voudrais laisser couler, ne pas penser mettre de côté ma déception, mes doutes, mon envie de ruminer, arrêter de me morfondre avoir un peu d'optimisme, avoir l'esprit plus clair, plus serein mais j'ai du mal, néanmoins
CONCLUSION : rien de réjouissant, mais je vais pas me laisser faire !
J'ai décidé d'oeuvrer, de me consacrer à moi pendant un mois pour me remettre d'aplomb, aller de l'avant, voir les problèmes seulement si c'est pour trouver des solutions, mettre des priorités oeuvrer pour mon bonheur, mon bien-être et celui de mon couple, ne pas inquiéter mes proches, les rassurer par ma ténacité, ma volonté. J'ai envie d'oeuvrer pour accueillir dans un mois et demi nos petits trésors et je sais que ça va me demander des efforts, mais je veux être fière de les avoir fournis, fière de travailler à la construction de ma vie. Je ne suis pas d'une nature optimiste, j'ai des sales démons et vieux schémas mais je ne veux pas qu'ils me pourrissent la vie.
Alors je quitte ce blog pour aller prendre un bon bain avec mon Elle (une fois n'est pas coutume) et oublier tout ça, lire des futilités puis préparer un petit dîner.