Enfin si et non.
Au sens propre, si, y’avait bien l’feu hier soir : dans mon immeuble. Rien de grâve je rassure tout le monde, mais suffisamment pour déplacer deux camions et plein de beaux pompiers.
Au figuré, oui y'a l'feu, je vieillis !!! et hélas nan, y’a pas l’feu. J’ai pas besoin de courir, de me presser, j’ai
rien à faire, juste à attendre, patienter… L’attente, comme on se le disait hier sur le net, mais aussi au tél avec
une amie, c’est peut-être pas le pire, car avec l’attente il y a l’espoir, mais c’est quand même bien lourd, super engluant,
franchement pesant, terriblement plombant…
Bon, pour en revenir à mon mini-événement : y’avait donc le feu hier chez mon voisin : je causais tranquillement au tél avec mon amie (de ce problème d’attente justement), quand j’ai senti une
odeur : « y’a un truc qui grille sous ma casserole ou quoi ? ». Après 5 mn de bavardages, je finis par comprendre… Il a bien fallu que je lache mon téléphone, tout était enfumé dans mon
couloir et idem dans l’immeuble, merde... Les pompiers arrivent à ce moment-là (c'est dire que j'ai mis du temps à réaliser) mettent leurs masquent, nous demandent d’évacuer… Tout le monde se
retrouve en bas, très excité, les langues se délient, c'est fou comme on est dans ces moments là...
Moi, je suis juste énervée par la jolie petite blonde du 1er avec son gazouillant bébé dont les voisins tapotent la joue en s’extasiant : « ah, ben tu t’en fiches, toi, c’est rigolo hein, t’es bien dans les bras de maman, ben voui, il est bien installé le petit…" et patati et patata, et patati et patata... Grrr. Même les pompiers s'en mêlent, et de s’occuper de la princesse, alors que mon petit voisin marocain, lui, il est descendu pied nus et personne s'en soucie, personne lui cause (sauf moi. parce qu'entre laissés pour compte, faut s'entraider, qui allait lui expliquer qu’on pouvait remonter), il attendait transi dans son coin, j'étais triste pour lui, mais c'est moi que je voyais en lui....)
si c'est pas une sale humeur ça...