C’est drôle, ma chère cousine, qui vient de fêter ses 43 ans avec petit dernier d’un an sur les genoux, me demandait récemment - à sa manière tout à fait abrupte - « et alors, vous allez en Espagne ? » Il faut dire qu’un mois avant, nous avions eu une longue discussion sur cette option. Elle comprenait ô combien mon désir, elle, « la quadruple maman accomplie baignant dans le bonheur depuis qu’elle a enfanté », pourtant, elle me mettait en garde pour ma santé : « J’ai vu la différence tu sais, entre faire un enfant à 30 ans et un à 40. » Il faut dire qu’il n’était pas attendu ce petit dernier et qu’elle a eu du mal à accepter cette grossesse à une période où elle perdait un être cher. Et oui, il y a des hyper fertiles sur cette terre qui souffrent… Sur le moment, je ne lui ai pas répliqué que de toute manière, si maternité il y avait un jour, je n’aurais aucun point de comparaison, mais c’est bien ce que j’ai pensé. Et puis, je ne suis pas naïve, j’en ai entendu sufisamment pour m’imaginer le pire : grossesse galère, problèmes de santé, accouchement monstrueux, maladies pour l’enfant, nuits d’insomnie, etc.
Ca ne me décourage pas pour autant. Il faut dire que beaucoup de blogs aimés m’ont fait rêver, tout en me plongeant encore plus dans mon propre néant. Ben voui, c’est pas grave… Pour en revenir à ma cousine, cette fois, il y avait une certaine excitation dans sa voix avec cette question sur l’Espagne. Et j’ai senti qu’elle était ravie de ma réponse. J’ai compris pourquoi en partie : elle suit une émission « baby boom » sur la 6 qui a montré une quarantenaire sur le point d’accoucher, très stressée, pensant depuis longtemps que jamais elle ne serait mère un jour, mais son homme lui, voulant essayer, et après fiv en France Espagne, etc. ç’avait fini par marcher… Elle (ma cousine) a bien sûr pensé à moi. Je crois que ça lui a redonné la pêche pour moi, qu’elle y croit et tout. Elle m’accompagne donc volontiers sur ce chemin.
Elles sont rares finalement les personnes qui écoutent vraiment, comprennent, approuvent cette démarche de fiv et nous accompagnent. Là, j’étais heureuse de pouvoir en parler avec elle, car elle compte énormément pour moi, c’est un peu mon ange gardien. Se sentir écoutée, entendue, soutenue, pas jugée, c’est rare et génial, mais quand il s’agit d’une personne qu’on adore, c’est carrément énorme. C’est aussi pour ça, que j’avais besoin de revenir sur ce blog, pouvoir exprimer mon désir d’enfant, qu’il prenne forme ainsi, en mots, et pas seulement dans ma tête. Et quel meilleur endroit pour être comprise ?? ;-)
En pma, le chemin que l’on prend, il faut le prendre à deux,
mais c’est bien aussi de faire un bout en bonne compagnie.