Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 18:27

Image-13.png

 

 

Enfin savoir. Et forcément s’émouvoir.

Je suis aujourd’hui relativement sereine après être passée par différents états : de l’euphorie à la déprime, de certitudes en incertitudes, un petit « jeu de yoyo » épuisant, mais j’arrive enfin au bout. Avec l’envie de ne plus seulement regarder mon ventre ou mes seins, et de cesser enfin de me demander pourquoi j’ai toujours les ovaires qui tirent : car un coup je mets ça sur le dos de l’utro, un coup, je me mets à espérer… Usant…


J’ai pensé aujourd’hui au chiffre que je lirai demain, au résultat de la pds :

J’ai pensé à mon premier test, à mon premier résultat :

4 : nous avions regardé ce chiffre avec une énorme perplexité, car nous pensions qu’il serait indiqué « positif » ou « négatif ». Du coup, nous avons cru un instant que c’était positif !! Ben oui, un « 4 », c’est un chiffre positif, c’est pas un  « – 4 ». On ne savait pas nous…

 

J’ai pensé au second test :

272 : là, nous avons bien compris, et regardé à deux fois… Et les chiffres n’ont cessé de monter. Je me souviens des battements de mon cœur toujours plus forts, de ma raison qui m’invitait à ne pas le laisser trop s’emballer.

 

Je pense au chiffre de demain : tiens j’aurais pu lancer des paris, mais c’est moyennement drôle.

Je pense au chiffre batard que serait un 12, un 20…

Je pense à cette copine de fiv qui avait un chiffre positif à la première pds et ensuite, le chiffre est tombé aux contrôles suivants…

Je pense à toutes les vacheries qui peuvent arriver en chemin après et à toutes celles qui arrivent sur le chemin d’une vie...

Je pense qu’il vaut mieux ne pas y penser

 

Je pense aussi - mais ça c’est mal - que j’aurais pu (dû) être enceinte de 5 mois… ces jours-ci (enfin, j’y pense pas beaucoup non plus, faut pas exagérer)

Il y a cinq mois, j’étais bel et bien enceinte. J’y pense aujourd’hui sans douleur, sans pincement au cœur. Je regrette bien sûr, mais la blessure s’estompe jour après jour.

J’essaye quand même désespérement de me rappeler si j’avais ressenti des signes pendant cette fichue attente, mais rien ne me vient. Peut-être n’avais-je pas de signes ou peut-être je ne m’en souviens pas parce que je n’y faisais tout simplement pas attention. Car c’est vrai que les deux premières fois, loin de moi l’idée de guetter quoi que ce soit, je savais pas qu’il pouvait y avoir des signes... La naïveté a du bon…

 

Sinon, je repense à mon amie qui m’a parlé ce midi de sa fausse couche à 20 ans, à trois mois de grossesse. Elle a évoqué l’attention qu’on lui avait portée dans cette épreuve et combien ça l’avait touchée… Je ne savais rien de tout ça, juste qu’elle avait tenté une iac et avait vite laissé tomber. Sa petite fille à nos côtés (adorable petit bout adopté) nous écoutait, elle nous a sorti : « t’étais enceinte maman ? » : on en est restées scotchées… on s’est regardées, on lui a expliqué que oui, et que le bébé n’est pas resté, mais que ça n’était pas très très grave, parce que ça arrive dans la vie et que de toute manière, elle était là, elle, et que c’était le plus important.

Les enfants captent tout.

 

Enfin, je pense à celles qui ont reçu des mauvaises nouvelles, je n’ai fait qu’un tour partiel ces jours-ci et reste un peu ce soir au bureau pour continuer mon tour, faute de pouvoir à la maison. Je pense aussi aux bonnes nouvelles… je pense à celles qui sont encore dans l’attente et surtout, je pense encore plus à celles qui rêvent de cette attente.

 

L’attente se termine demain. Quel route, vais-je emprunter ? Dans quel état vais-je l’emprunter ? J’espère avec sérénité. Une sérénité que je ne travaille pas assez et qui est pourtant la clé…

Ce matin dans la newsletter de la main magique, il était question de point de vue. D'une ville sous la neige : certains la voyant lumineuse, très belle, d’autres froide et glaciale, d’autres encore gênante, pleine d’inconvénients.

Travailler son regard pour atteindre la sérénité. Voilà mon état d’esprit d’aujourd’hui (qui sera tout autre demain, je ne me fais pas d’illusion)…

Mais pour l’heure, mon énervement est parti, je suis relativement zen, je n’ai pas peur, je vais vers mon sort et quel qu’il soit, je l’assumerai, comme je pourrai, comme je l’ai toujours fait.

 

 

illustration : Hiroshige, pour que l'année du lapin porte chance

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

M
<br /> @ toutes : merci pour vos messages qui m'ont touchée. Je n'ai plus le coeur ce soir de répondre à chacune, mais je vous aime !!!<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> alors alors??? j'espère que c'est une bonne nouvelle !!!! je croise :) :)<br /> bisous bisous<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> Bon on est demain. Je suppose que tu vas savoir bientot. Alors je pense à toi...<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> Gardes cette zénitude et j'espère une belle surprise pour toi demain.<br /> Biz<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> je croise je croise......<br /> gros gros bisous !!<br /> <br /> <br />
Répondre

Serons-Nous Un Jour Parents ?

  • : Mon petit trésor (Ange)
  • : Nous le pensions, nous l'espérons encore... En attendant, nous voilà dans le petit monde de la pma...
  • Contact

Notre chemin

Après un heureux mariage en 2008, et des essais sans effets, nous n'eumes pas de nombreux enfants...

2010 : direction FIV1 en mai, puis FIV2 en sept avec un beau + mais FC à 8SA...

2011 : Rebelote avec FIV3 en janv puis TEC1 en mai. Toujours sans effets... 

2011 : fin des FIV,  projet fivDO abandonné avec opération d'un méningiome (tumeur bénigne au cerveau)

2012 : Pause et récupération

2013 : à 44 ans, retour en PMA : direction FIV DO en République Tchèque fin septembre  

À suivre : le collectif B-AMP

Un collectif et un blog pour les personnes concernées par l'infertilité, pour que l'aide médicale à la procréation évolue, pour s'informer, échanger, se rencontrer et faire évoluer les choses. B-AMP comme Blog et AMP https://collectifbamp.wordpress.com/